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FLAMMARION Camille Marie Georges (Abbé) , (Audeloncourt, Haute Marne), 012ème régiment d'artillerie de campagne (12e RAC) | Nos ancêtres de 14/18

 

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FLAMMARION Camille Marie Georges (Abbé) , (Audeloncourt, Haute Marne), 012ème régiment d'artillerie de campagne (12e RAC)

FLAMMARION Camille Marie  Georges (Abbé) 30-10-1918.jpg FARA Marius Joannès, (Saint Julien, Loire), 235ème RIMiniaturesFORSTER Emmanuel, (Elbeuf, Seine Maritime), 065ème RIFARA Marius Joannès, (Saint Julien, Loire), 235ème RIMiniaturesFORSTER Emmanuel, (Elbeuf, Seine Maritime), 065ème RIFARA Marius Joannès, (Saint Julien, Loire), 235ème RIMiniaturesFORSTER Emmanuel, (Elbeuf, Seine Maritime), 065ème RI

MPLF 30-10-1918

Auteur
Mr Pierre Fraîche
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4.33 (1 note)
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2 commentaires

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  • Orange - Samedi 18 Janvier 2020 18:26
    Bonsoir,
    Merci pour toutes les infos apportées concernant FLAMMARION Camille.
    Cordialement,
    Eric
  • Jean Luc Poisot - Vendredi 17 Janvier 2020 20:13
    La mort de l’abbé Georges Camille Flammarion le 30 octobre 1918
    L’abbé Henry, directeur et professeur de morale au Grand séminaire de Chaumont depuis 1912, avait bien connu et apprécié Georges Flammarion (1), jeune vicaire dans la même ville. Il fut particulièrement heureux de le retrouver le 1er septembre 1915 sur le front de la 43e Division d’infanterie, intégré de facto au groupe des brancardiers divisionnaires. Alors aumônier divisionnaire au sein de cette division, l’abbé Henry fit tout ce qu’il pouvait pour faciliter l’adaptation du jeune prêtre à sa nouvelle mission avant qu’il soit nommé brancardier au 12e régiment d’infanterie de campagne. Chaque fois que leurs temps de repos et la proximité géographique le permirent, ils ne ratèrent pas une occasion de se revoir pour échanger des nouvelles du pays ou évoquer l’avenir de l’Eglise de France quand la guerre serait finie. Pourtant, ce n’est que le 9 novembre 1918 que l’abbé Henry apprît la mort de son ami survenue le 30 octobre 1918. Dans ses 23e et 24e carnets de route qui couvrent les périodes du 3 octobre au 11 novembre 1918 et du 12 novembre au 23 décembre 1918, l’abbé Henry évoque l’immense chagrin que lui cause de la mort de cet ami.
    (1 – L’abbé Flammarion était le neveu de Camille Flammarion, célèbre astronome français (1842- 1925)
    Carnet de guerre n° 23
    Journal du samedi, 9 novembre 1918.
    « Ferme Le Tremblot. Messe à 6 h 30. Aujourd’hui, repos. Tant mieux ! On a tant besoin de dormir ! Un rayon de soleil par là-dessus, c’est parfait.
    Visite au cimetière : 7 morts du 149 dont Viard et de Perceval ; 4 morts du Groupe des brancardiers divisionnaire : Guillaumont, Dessagne, Luton et Goix.
    Deux mauvaises nouvelles : Pi…at de l’Ambulance 7 est en prévention de conseil de guerre pour absence illégale. Il s’est fait ramasser à Epernay par les gendarmes. Pas de commentaires.
    A son tour l’abbé Flammarion est tombé glorieusement au champ d’honneur. J’en reçois la nouvelle triste du lieutenant Faivre (12e R. Art. 8e Batterie).
    « J’ai la douleur de vous faire part de la mort de notre bon et cher aumônier, l’abbé Flammarion, tué sur le coup par un obus de 210 le 30 octobre 1918.
    J’avais servi la messe qu’il disait le matin même dans son trou, chapelle improvisée, sur notre position de batterie. « Je me suis réveillé l’âme grande » me disait-il : on eût dit que Dieu le préparait à mourir. Son âme est allée droit au ciel, heureuse et glorieuse ; mais hélas ! le vide de ce départ est bien pénible, bien douloureux ! Quel malheur pour tous les braves gens, toujours plus nombreux au régiment, que sa bonté réconfortait, que sa lumière soutenait ! Hélas ! Nous ne pouvons plus que prier ! ».
    Je me sens incapable d’exprimer la peine que j’éprouve : la communauté d’efforts dans le ministère, le fait que son zèle s’exerça ensuite dans les mêmes œuvres, la communauté de vie guerrière, avaient établi entre nous des liens particulièrement étroits et qui allaient chaque jour se resserrant. J’aimais son humeur gaie, enjouée, sa verve qui trouvait d’emblée le mot drôle, même aux heures les plus tristes ; son enthousiasme juvénile que l’expérience avait mis au point, son intransigeance un peu farouche dès qu’on touchait à certains sujets. Il avait le tempérament ardent de l’apôtre ; je pense au bien qu’il aurait fait…. Je pense à vous mes chers enfants qu’il laisse seules…bien seules ! (1) Je pense à sa famille, au diocèse ! Mon Dieu ! Pardonnez-moi de pleurer.
    Renfonçons nos larmes ! Nous n’avons pas même le droit de nous arrêter un instant pour pleurer ! Demain, il faut se remettre en route !
    Note de service : Le régiment fera mouvement demain, 10 novembre pour se porter dans la région de Pogny, Adom, Givron. »

    Journal du dimanche, 10 novembre 1918.
    « Ferme Le Trembot. Remaucourt.
    Messe à 6 h. Le colonel assiste ainsi qu’un lieutenant de cavalerie qui vient installer à la Ferme un Dépôt de Remonte. (2)
    7 h 1/4. Départ pour Remaucourt. Etape de 20 km. Les chemins sont boueux ; mais la gelée a durci la boue et la première partie de l’étape se fait sans trop de peine. Point de concentration : La Raperie à 1 500 mètres de la Ferme sur la route de Villers devant Le Thour. Itinéraire : Villers, Le Thour, Bannogne, Recouvrance, Saint-Ferjeux, Claudion, Remaucourt. Ces noms de village rappellent trop vivement les impressions des derniers et douloureux combats, pour que mon cœur ne soit pas ému à la pensée de les revoir à nouveau.
    Mais ce qui pour moi, passe avant tout en ce moment, c’est le petit coin de cimetière où repose mon très regretté abbé Flammarion. Son souvenir ne me quitte pas ; il me semble que j’en ressens la perte plus douloureusement au fur et à mesure que j’avance sur la route qui me mène à sa dernière demeure. Hier, la stupeur m’empêchait de sentir toute la profondeur de ma peine. J’avais peine à croire ; ce n’était pas … ce ne pouvait être. Aujourd’hui, je vois la réalité triste, douloureuse. C’est bien vrai, il n’est plus ! Cette pensée pénible me prend tout entier, elle m’envahit, elle m’écrase. Mon Dieu ! qu’il est dur de se heurter à l’irréparable.
    Villers devant Le Thour. Dans ce village mi-détruit (genre Faucaucourt), il n’y a que des automobilistes.
    Cimetière Ouest de Le Thour. Je n’ai pas à chercher ; de loin, je les aperçois les rangées de petites croix…. ! Il est le second de la 2ème rangée. Sa tombe porte le n° 22 : « Flammarion Georges -12e RAC – 8e Bie – 30-10-18 ». C’est tout. J’ai ajouté au crayon : « Abbé Flammarion, vicaire de Chaumont, aumônier du 12e RAC. ». Et pour éviter toute confusion, j’ai mis également son second prénom : « Camille ».
    Je lui avais appris la mort de Saintot qu’il ignorait…Tout en déplorant la disparition de ces jeunes, espoir de la France de demain, nous nous étions dit : « Quelle perte ! Et qui sait ! Ne sont-ils pas les privilégiés, ceux qui ont été choisis pour l’holocauste ! ».
    Il a été choisi et je ne doute pas qu’il soit heureux là-haut ! Que deviendront ceux qui restent, si vous prenez les meilleurs, Ô mon Dieu ! « Messis quidem multa, operarii autem pauci ! » (La moisson est grande mais les ouvriers sont peu nombreux).
    Le Thour. Un moment d’arrêt pour laisser passer le convoi de la division. La physionomie du village s’est peu modifiée, sauf que maintenant tout est calme – la rue de l’Allemagne, zone ypéritée où le 31e avait son PS. C’est dans le voisinage que se trouvait la position de batterie où mon pauvre ami a trouvé la mort……

    Extrait du journal du lundi 11 novembre 1918.
    ………………. Les hostilités doivent être suspendues aujourd’hui à 11 heures. Aujourd’hui, jour de la St. Martin. Ah que c’est bon à entendre ! Rions ! Pleurons ! Je ne sais plus lequel je dois faire ! Ah si ce cher Flammarion était là ! Après quatre ans de front, tomber douze jours avant la fin ….
    Carnet de guerre n° 24 :

    Extrait du journal du mercredi, 13 novembre 1918.

    …… Visite du lieutenant Faivre du 12e RCA. C’était l’ami, le servant de messe de l’abbé Flammarion. Il pleure le cher aumônier qu’il aimait de tout son cœur. Il me répète combien l’aumônier avait su s’attacher le régiment. L’obus malheureux lui a fracassé les deux jambes, un bras, causé une fracture du crâne ; il est mort sur le coup.

    (1) : L’abbé Henry fait allusion aux jeunes filles du patronage de Chaumont alors dirigé par l’abbé Flammarion avant la guerre)
    (2) Les dépôts de remonte étaient des établissements militaires chargés de fournir des chevaux aux unités.
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