Né le 28/11/1894 à Quimper + 26/04/1918 à Locre (Belgique) tué à l'ennemi.
Aspirant au 414 ème RI.
Bien qu’ajourné de la classe 1914, Jean Le Roy se porte volontaire pour aller combattre. Mitrailleur au 413e régiment d’infanterie, sa conduite lui vaut la Croix de guerre et la Médaille militaire.
En 1917 il effectue un stage à Saint-Cyr pour devenir officier et retrouve le front comme aspirant au 414e régiment d’infanterie.
Le capitaine de sa compagnie, René Dupuy, poète sous le pseudonyme de René Dalize, vieil ami de Guillaume Apollinaire, lui permet de collaborer à Nord-Sud et aux Imberbes, revues du front.
Le 26 avril 1918 Jean Le Roy tombe en Belgique, frappé d’une balle en pleine tête.
C’est en 1917 qu’il avait fait la connaissance de Jean Cocteau.
Aussitôt naquit une profonde amitié entre les deux poètes qui s’écrivirent, de la fin de l’année 1917 à la mort de Jean Le Roy, presque quotidiennement.
Le 24 mai 1917 Cocteau écrit sa souffrance à André Gide: «Je vous écris parce que je souffre. On a tué mon ami Jean Le Roy que j’adorais et pour qui j’étais tout.
Le Roy était devenu en quelque sorte mon élève. Il était jeune, beau, bon, brave, génial, simple, c’est ce que la mort aime. Vous me plaindrez.
Chaque jour m’ampute davantage et je n’arrive pas à comprendre que c’est possible».
Peu après Cocteau écrit un court poème dans lequel il s’adresse directement à son ami disparu:
« Jean où est-tu
Montre-toi
Réponds où est-tu tombé
Je ne peux pas me pencher si fort
La mort est l’envers de la vie
On est de l’autre côté
Je nous sens l’un contre l’autre
Comme les deux faces d’un sou
Tu es mort il y a un mois
Les manchots sentent leur bras vivre
Je te sens près de moi. »
(source Jf Douguet)
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- Jf Douguet
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- Dimanche 10 Août 2014
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