Alain Guillaume Marie est né le 11 février 1892 à Stang Kergoulay sur la commune d’Edern.
Il est le fils d’Alain et de Marie Jeanne Pennarun de Kerloret en Briec.

Parcours militaire
Promu sous Lieutenant à titre temporaire et affecté au 62 ° régiment d’infanterie de Lorient le 28 juillet 1915.
On le retrouve ensuite au 262 ° régiment d’infanterie qui est le régiment de réserve du 62 ° RI.
7 novembre 1917 – Ordre général n° 33 (extrait) :
Le général commandant la 81° D. I. porte à la connaissance des troupes la lettre ci-dessous du général commandant le 37° C. A., transmettant à la D. I. les félicitations du général commandant le G. A. N. et la III° armée :
« J’ai lu avec intérêt les rapports concernant les coups de main exécutés récemment sur le front de la III° armée. Ils dénotent, de la part des exécutants, de belles qualités d’audace et de sang-froid. Les résultats obtenus au prix de pertes très légères prouvent le soin et l’à propos de leur préparation.
Il adresse ses félicitations personnelles : au sous-lieutenant QUEAU, du 262° ; à l’adjudant RUE, du 262° »
Signé : TAUFFLIEB

Le 16 février 1918 le 262° est mis à la disposition de l’AS par bataillons constitués et isolés.
Les bataillons auront quatre compagnies sans compagnie de mitrailleuses.
Le 25 février 1918 est constitué le 2° bataillon du 262° régiment d’infanterie, une unité d’accompagnement de chars basé au camp de Mailly.
Le lieutenant QUEAU issue de la 19° compagnie est affecté à la 3°compagnie avec le lieutenant Delhaye et le sous-lieutenant Pérès..
L’infanterie d’accompagnement a pour mission essentielle d’aider à la progression des chars.
L’effectif des compagnies sera : 3 officiers, 9 sous-officiers, 12 caporaux, 99 hommes.

Mouvements de la 2 ° Compagnie du 262 ° RI à partir du 8 octobre 1918, avec le 2° BCL(501° RAS).
le 8 octobre.
Toute la deuxième compagnie prend part à l’attaque de Saint Etienne à Arnes (Ardennes) avec les unités du 2 ° BCL comprenant les chars disponibles, une première reconnaissance dans la nuit du 7 au 8 prouve que le village est occupé par l’ennemi.
Le lieutenant Quéau commandant la 2° Compagnie reçoit du capitaine commandant le 2° BCL la mission de reconnaitre lui-même les passages de Saint Etienne à Arnes pour les chars ; il part avec le sergent Choblet et 2 agents de liaison ( Cadoux et Serot).
Pris sous le barrage le lieutenant Quéau est tué d’un éclat d’obus au cœur vers 5 h 30. Le soldat Cadoux est tué avec lui.
A 5 h attaque du village par l’est et par l’ouest, le cimetière transformé en centre de résistance est réduit et les chars pénètrent dans le village.
Pertes : 4 tués : Lieutenant Quéau, caporal Ollier, Soldats Cadoux et Cosson.
5 blessés : Sergent Ayrault, soldats Le Bris, Divet, Devos, Marchadour.
A 12 h 30 la compagnie regagne le bois de la vipère.

Du 9 au 15 octobre
Toute la compagnie rassemblée au camp du train blindé (2k N. de Somme Suippes).
Embarquement à Suippes, arrivée à Poivres le 15 au soir.

Le lieutenant Quéau est inhumé à Sommes Suippes au cimetière militaire emplacement 1948.
Extraits du Journal officiel du 26 mai 1919 page 5433.
QUEAU (Allain-Guillaume- Marie), lieutenant au 262° rég. d’Infanterie : commandant de compagnie qui a su, par son exemple, porter au plus haut point dans son unité le sentiment du devoir incombant à l’infanterie d’accompagnement des chars d’assaut. Tombé mortellement frappé au moment où il étudiait, au milieu des vagues d’assaut, la possibilité de franchissement d’une rivière et reconnaissait les travaux à y effectuer par son unité.
Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur, décoré de la croix de guerre 2 palmes et 1 étoile.
Acte de décès transcris à Edern le 20 mai 1919.
A la demande de la famille le corps du lieutenant a été restitué aux siens.
Le convoi est parti de la gare régulatrice de Brienne-le-Cateau(10) direction la gare régionale de Rennes(35) où il est arrivé le 06/03/1922 puis la gare départementale de Morlaix(29) le 08/03/1922. La gare de dernière destination demandée par la famille est celle de Quimper, et la ville de dernière destination du corps est Edern.
La liste des corps rapatriés à Morlaix le 08/03/1922 a été publiée dans le Courrier du Finistère du 18/03/1922. Dans les registres paroissiaux d’Edern l’acte n° 6 en date du 10 mars 1922 confirme bien l’inhumation du corps du Lieutenant Quéau au vu du permis du maire en date du même jour.
Sources :
Documents familiaux
Francis Colmart adjoint au maire de Sommes Suippes
Véronique Jestin .

Auteur

Mr Pierre Quéau

Ajoutée le

Mercredi 12 Avril 2017

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